Symbole indissociable des milieux ouvriers, le bleu de travail constitue depuis bien des années la tenue incontournable des professionnels qui œuvrent de leurs mains. La rédaction du Roi du Tablier, boutique spécialisée dans le vêtement professionnel, vous éclaire sur les origines de cet uniforme reconnaissable entre tous.

Un bleu de travail de type combinaison.

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C’est à la fin du XIXème siècle qu’apparaît la combinaison bleue. Quelques décennies plus tôt, en période d’essor industriel, les vêtements de travail étaient financés par les salariés eux-mêmes, dont le choix se faisait en fonction de leurs moyens. Puis, au fil d’avancées sociales sur fond de revendications syndicales, les ouvriers ont obtenu de leurs employeurs qu’ils prennent en charge l’achat de le financement de leurs tenues professionnelles. Ces derniers ont alors misé sur les aspects pratiques et économiques en choisissant une teinte bon marché et peu salissante, le bleu de Prusse, couleur très en vogue depuis sa découverte au siècle précédent. C’est d’ailleurs ce même coloris que revêtaient déjà les marins, militaires et facteurs de l’époque.

Le bleu de travail, c’est aussi une réponse à la révolution industrielle et aux accidents liés à l’avènement des machines. Avec le port imposé d’un vêtement traditionnel de protection, on voit se dessiner les prémices des normes de sécurité au travail. Aujourd’hui les choses ont un peu changé, puisque l’uniforme bleu présente aussi une dimension importante d’image, d’appartenance à un corps de métier ou à une entreprise. Le synthétique et en particulier le polyester gagnent du terrain sur le coton, pour plus de confort et de durabilité, mais au prix d’une résistance plus faible au feu.